CAN 2023 : La suprématie continentale se jouera entre deux représentants de l’UFOA-B

Débutée le 13 janvier 2024, la 34ème Coupe d’Afrique des Nations TotatEnergies CAF connaitra son épilogue, le dimanche 11 février 2024 au stade Ebimpé Alassane Ouattara d’Abidjan. Vingt-quatre (24) prétendantes sur la ligne de départ pour succéder aux Lions de la Téranga, elles ne sont plus que deux nations à se disputer la suprématie continentale ; c’est le Nigéria et la côte d’Ivoire. Les deux pays rescapés des quatre (4) ambassadeurs de l’Union des Fédérations Ouest Africaines de Football-zone B, initialement engagés dans la compétition.

Un Nigeria bousculé, mais vainqueur au finish

La rencontre entre les Supers Eagles du Nigéria et les Bafana-Bafana d’Afrique du Sud était le remake de la ½ finale jouée en 2000 qui avait vu les nigérians l’emporter par 2-0. Avec un parcours de champion, car vainqueur du Cameroun en 1/8 et de l’Angola en ¼ de finale, les protégers du portugais José Peseiro partaient avec les faveurs des pronostics, malgré un Victor Osimhen dimunié par des douleurs abdominales. Côté Sud-africain, la présence à ce niveau était symbolisée par l’abnégation et l’ardeur au travail du coach Hugo Boss. Avec une nouvelle génération de jeunes joueurs talentueux issus d’Orlando Pirates, de Kaiser Chiefs, de Mamelodi, il entendait déjouer les pronostics et permettre au pays de Nelson Mandela de rejouer une finale après 1998 au Burkina Faso.

Imposant leur puissance physique et leur gabarit à la technicité, la vivacité sud-africaine, les supers Eagles sont les premiers à se signaler à la 10ème minutes sur un centre d’Ajavi Adesewo qui ne trouve pas preneur. Prenant l’initiative du jeu, Alexander Iwobi récupère les seconds ballons au milieu de terrain et essaie de se rentre dangereux. Placés en bloc bas, évitant le rouleau compresseur de leur adversaire, les Bafana-Bafana jouent sur les côtés. Leur métronome Teboho Mokena distille les ballons qu’arrivent à contrôler Willian Ekong et ses compaires en défense. La moindre erreur étant fatale, les deux équipes se quittent dos à dos pour la pause.

A la reprise, le Nigéria attaque tambour battant, se procurant les meilleures ocassions du match, ils parviennent à obtenir un pénalty à la 63ème, que transforme le capitaine William Ekong pour donner un avantage significatif aux supers Eagles. La domination Nigérians est sans résistance. Alors qu’on pensait au second but pour sonner le glas de la rencontre après une contre-attaque conclue par le 1èr but du ballon d’or africain, la VAR interpelle l’arbitre pour une faute d’Alhassan Abdullahi sur Evidence Makgopa. La sanction suprême est transformée par Teboho Mokena à la 88ème minutes. Une égalisation qui relance la partie et offre 30 minutes en plus de spectacle pour les prolongations au public du stade de la Paix de Bouaké.

Incapables de se départager, mal l’énorme occasion de but obtenu son attaquant Terren Mofi, qui est stoppé par Lerato Lepasa qui écope d’un carton rouge, les deux équipes s’affrontent lors de la séance fatidique des tirs aux buts. Après avoir été impérial contre les Requins bleus du Cap-Vert, le portier sud-africain, Williams Ronwen qui avait arrêté 4 tirs se voit ravir la vedette par son compaire nigérian, Stanley Nwabali qui bloque 2 tirs et permet aux Supers Eagles de remporter la victoire (4-2) et disputer leur 8ème finale de coupe d’Afrique des Nations pour 3 victoires (1980- 1994-2013).

Les Eléphants en finale de leur CAN

Qui l’aurait cru en ce soir du 7 février 2024, après le coup de sifflet finale de l’arbitre libyen Mutaz ? En effet, les Eléphants de Côte d’Ivoire disputeront le 11 février 2024, la finale de leur CAN devant les Supers Eagles du Nigéria. Après des débuts tonitruants, avec une victoire 2-0 en match d’ouverture le 13 janvier 2024, le bateau battant pavillon Gasset s’enraie subitement. Défaite contre le Nigeria (1-0) lors de la 2ème journée des matchs de groupe ; puis une cinglante recalée (4-0) devant le Mzalang Nacional de la Guinée Equatoriale. Dès lors, la fête de l’hospitalité et de l’amitié étaient devenues un cauchemar pour les supporters des Oranges.

Entre Amertume et déception de la prestation de leurs poulains, les ivoiriens vivent l’angoisse de l’élimination et du repêchage comme meilleur 3ème avec 3 points. Exit Jean-Louis Gasset et place à Emerse Faé. Ainsi, au sortir des oppositions se dresse le champion en titre sénégalais, impressionnant de sérénité avec 3 victoires en autant de matchs. Qualifiée de la CAN de la surprise, avec l’hécatombe subit par les différents favoris, la Côte d’Ivoire renverse une équipe des lions de la Terranga dominateur grâce à un but égalisateur dans les dernières minutes du match. Poussée par un public, la bande à serge Aurier (capitaine) parvient à sortir vainqueur de la séance des tirs aux buts sur le score de 5-4.

Pour la suite de leur épopée vers la conquête du trophée final, les Eléphants héritent des Aigles du Mali en ¼ de finale vainqueur du Burkina Faso. Conscients de leurs faiblesses au milieu de terrain, les Eléphants inexistants en première période sont à la ramasse mener 1-0 et évoluant en infériorité numérique. Toutes les étoiles sont alors alignées pour une sortie du pays hôte. Cependant, tel un sphinx qui renait de ses cendres, les Eléphants se métamorphosent dans le dernier quart-heure de la rencontre. Les réajustements opérés par la paire Faé-Demel produisent leurs effets. Les ivoiriens plus mordant obtiennent l’égalisation, puis la victoire finale dans les ultimes minutes des prolongations par Omar Diakité.

Avant la dernière marche vers une consécration finale dans l’affrontement du Nigeria, les Eléphants retrouvaient sur leur parcours les Léopards de la RDC. Résilients et solidaires après deux victoires improbables, les ivoiriens décident de prendre les choses en main, afin d’éviter des sueurs froides à leurs supporters. Les titularisations de Sébastien Haller, de Simon Adingra donnent une entame de match différente. La puissance physique congolaise est opposée à la technicité du milieu de terrain orchestré par Seko Fofana, Franck Kessié et Jean-Michel Sery. Le vétéran Max-Alain Gradel permet aux ivoirien de rester dangereux sur les côtés. Sur une de ses débordements, il parvient à adresser un centre à Sébastien Haller à la 65ème minutes qui d’une reprise de volée lobe Mpasi le portier Congolais sorti en anticipation.

Tout en pliant sans rompre aux coups de boutoirs des Congolais, les ivoiriens se qualifient pour leur 6ème finale de CAN avec deux victoires (1992-2015) pour affronter le Nigéria, afin de déterminer le champion continental, mais également zonal de l’UFOA-B.

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